C’est en 1872 que les premières cartes postales sont vendues par la poste suite à la loi du 20 décembre autorisant la correspondance à découvert et en 1875 qu’un arrêté autorise l’industrie privée à fabriquer des cartes postales. La loi du 20 décembre crée la carte postale et un tarif spécifique de 10 centimes pour la carte locale et de 15 centimes pour la carte circulant de bureau à bureau. Pour ces dernières aucun problème, il existe déjà des timbres à 15 centimes, prévus pour les lettres locales. Par contre, aucun timbre à 10 centimes n’existe. Il faut donc en imprimer. Jusqu’à présent tous les 10 centimes ont été imprimés en bistre et ont tous été prévus pour l’affranchissement des lettres locales. Tout naturellement le timbre à 15 centimes est bistre. Il est impossible, dans l’esprit de l’administration des Postes, que deux timbres de valeurs différentes aient la même couleur. Le temps presse, les cartes postales doivent être mises en vente le 15 janvier 1873, le ministre entérine le choix de l’administration : le 10 centimes sera brun sur rose.
Le 1er juin 1878 est émise la première carte prétimbrée, envoyée du bureau de poste de l’exposition universelle. L’un des côtés est réservé exclusivement à l’adresse et prétimbré, l’autre est réservé à la correspondance. La carte postale n’a donc pas une bien longue existence, lorsque les premières cartes de Pussay circulent. Les plus anciennes retrouvées à ce jour datent toutes de 1903 et elles sont nombreuses. Pratiquement toutes ont leur verso réservé exclusivement à l’adresse, le recto étant consacré à la photo avec une toute petite bande non imprimée dans le bas pour la correspondance.
Une carte pouvait être simplement envoyée pour dire « deux mots » ou « serrer la main » ou « donner une poignée de main », pour dire « merci », « je pense à vous », « amitiés », mais aussi pour donner des nouvelles aux absents partis à la guerre, en apprentissage ou travailler loin de chez eux. La carte était le moyen de communication le plus rapide pour dire « viens me chercher », « j’arriverais à telle heure ». Les sentiments étaient exprimés en peu de mots, mais ces mots étaient très forts et très simples. On écrivait alors une carte ou une lettre comme on passe aujourd’hui un coup de fil. La seule différence, c’est que les cartes sont restées et qu’elles nous livrent (dévoilent) mille et un secrets de la vie quotidienne. C’est un patrimoine important que le téléphone d’aujourd’hui ne saura pas conserver. C’est à la découverte de ce patrimoine que nous vous convions par le biais du support moderne, alliance de l’ancien et du moderne (du passé et du futur) et puisque moderne il y a, autant laisser une trace de la situation aujourd’hui et faire l’inventaire de ce qui existe et la comparaison avec l’ancien.
Il existe plus de 400 cartes postales sur Pussay.
La ligne Paris-Orléans fut créée en 1843. Elle devait à l’époque passer par Pussay, mais le conseil municipal refusa le projet sous la pression des agriculteurs qui craignaient de voir leurs champs s’enflammer au passage des trains. De ce fait, des services de voiturage s’installèrent entre Pussay et la gare pour répondre à l’intense trafic que les industries et les commerces créaient alors.
Le mercredi 28 août 1912, un train de marchandises, après avoir enfoncé un butoir, saute sur la route de Monnerville.
La gare fut démolie dans les années 70 car aucun voyageur n’y achetait de billet … pour l’évidente raison … qu’il n’y avait personne pour en vendre et que les voyageurs devaient les acheter à Angerville. Une fois la gare démolie, l’administration reconnut qu’il y avait bel et bien des voyageurs et fit construire les abris d’aujourd’hui.
C’est en raison de l’intense trafic d’autrefois que la maison Michau, commerce célèbre à Pussay avait fait construire une réserve pour entreposer ses marchandises à mi-chemin entre la gare et le village, réserve qui se transforma par la suite en maison d’habitation.
C’était à l’époque la première maison située sur le territoire de Pussay en venant de la gare. Les livreurs faisaient sans arrêt la navette entre la gare et la boutique, sans compter bien sûr les livraisons.
La place du souvenirs occupe l’emplacement de la grande mare depuis 1921.
L’eau des mares servait aussi à éteindre les incendies et un arrêté est pris en 1857 pour interdire l’embattage des roues chez les maréchaux-ferrants. Ceux-ci ne pouvaient embattre les roues dans leur forge à cause des grands feux que cette opération exigeait. Ils le faisaient donc devant chez eux, au risque de provoquer des incendies. Désormais, seule « la portion de terrain vague située au bout midi de la mare des champs » leur sera permise pour l’embattage des roues, à charge pour eux d’enlever les braises, de nettoyer la place et d’y jeter suffisamment d’eau pour éteindre toute chaleur.
Cette mare recevait naturellement en cas de pluie les eaux provenant de l’écoulement des rues et elle devenait, par suite de l’amoncellement des boues et poussières, un véritable cloaque, dégageant des odeurs pestilentielles dont les riverains se plaignaient beaucoup. C’est en juillet 1913 que, par mesure d’hygiène, le conseil municipal décida de la supprimer et de déverser ses eaux dans un terrain situé en dehors du pays. Cependant, la guerre de 1914 ajourna pour un temps ce projet.
Le projet de suppression de la mare fut repris après la guerre et le conseil décida d’élever à cet endroit, le monument aux morts.
Le monument fut inauguré le 25 septembre 1921. Sur les panneaux étaient inscrits le nom des champs de bataille : la Somme, l’Artois, Verdun, la Marne.
101 enfants de Pussay ne revinrent pas de la guerre de 1914-1918 et leur nom est gravé dans le grès bleu des Vosges.
Les arbres ont grandi, une autre guerre est passée et 11 noms supplémentaires sont venus s’ajouter aux précédents.
En 1946, la rue du midi devient la rue Charles Michel
Face à l’usine, Gustave Brinon, le fils aîné d’Adolphe Brinon, avait fait construire une fort belle demeure appelée « le chalet ».
Le chalet est devenu manoir et lui qui abritait autrefois une famille, en abrite aujourd’hui 27. Mais il faut dire aussi que son parc a vu fleurir quelques nouveaux appartements.
Un peu plus loin que le chalet dans la rue, une splendide demeure révèle aussi qu’elle fut construite par un fabricant de bas, Charles Buret, en 1890. Il fit appel pour la construire aux nombreux entrepreneurs alors présents à Pussay et aux matériaux les plus beaux. Elle fut rachetée plus tard par Henri Brinon pour son fils Jacques, à l’occasion de son mariage en 1919.
Cette maison a été détruite et remplacé par des maisons neuves.
La mare de la couture ou petite mare fut creusée en 1869 pour remplacer les mares de la place du carouge devenues trop petites et trop dangereuses pour la circulation et pour l’hygiène.
La mare fut supprimée en 1961 pour être remplacée par un square.
C’est en 1903 que la ville de Pussay se préoccupe, pour la première fois, d’étudier un projet de distribution d’eau. Deux ans plus tard, un rapport géologique du ministère des travaux publics juge favorablement le forage d’un puits au lieu-dit « Les ouches du moulin » qui commence le 23 juin 1909. En avril 1913, l’eau coule dans les foyers de ceux qui peuvent faire face aux frais de raccordement au réseau.
La carte a été prise peu après la construction du puits : il reste un bout de l’échafaudage, mais surtout, les trous dans la maçonnerie qui ont permis de monter cet échafaudage. Sur la gauche, les meules sont bien visibles.
En 1961, l’ancien château d’eau n’arrivant plus à alimenter tout le village en période de pointe, un nouveau réservoir de 500 m3 et de 25 m de haut sera construit. Après la sécheresse de 1976, la municipalité décide de faire effectuer un nouveau forage en contrebas des gargouilles et de le relier au réseau existant
La grande ruelle est percée pour relier la grande rue à la rue du tour du bourg en 1877, elle est ensuite baptisée rue neuve après des travaux en 1905. En hiver, après de bonnes pluies, la boue devait coller aux chaussures.
A l’occasion du 11 novembre 1946, la rue deviendra rue des FFI en hommage aux FFI de Pussay.
C’est en 1905 que le conseil municipal reconnaissant que l’école maternelle est de la plus grande utilité pour la population de Pussay, demande l’autorisation d’utiliser l’ancienne école des garçons pour en faire l’école maternelle. L’autorisation est accordée en août et les travaux terminés en novembre. Auparavant, le bâtiment abritait la mairie appelée maison commune depuis 1792.
Après l’école maternelle, la maison abrita ensuite la bibliothèque municipale qui fut échangée en 1992 par l’évêché, moyennant une contribution financière, contre l’actuelle bibliothèque. Elle est devenue aujourd’hui la salle paroissiale Saint-Rémy.
A l’occasion du 11 novembre 1946, la rue du parc devient la rue de la Libération.
On appelle aussi cette belle maison, la maison Imbault, nom du propriétaire qui la fit construire et qui était alors fabriquant de bonneterie
Commentaires :
Richet Paul le 29 janvier 2012
Belle rétrospective de Pussay, j’ai habité pussay de 195O à 1970, j’aurai aussi aimé voir des photos de cette période, ce qui est assez rare, peut être considérée comme trop récente ?
Administrateur le 30 janvier 2012
Bonjour,
Merci d’avoir lu notre site et de vous y être intéressé. Nous venons de mettre en ligne en janvier, un ensemble de photos prises en 2005 sur le site de l’ancienne usine Brinon, ensuite Librairie de l’Armée de Terre, et sa transformation (photos 2007). Il est vrai que nous n’avons pas encore mis en ligne de cartes postales des années 1950-1970, car elles sont pour la plupart en « reproduction interdite ». Nous allons cependant faire le tri et mettre celles que nous pourrons. Nous vous donnons donc rendez-vous le mois prochain.
Peu à peu, nous compléterons le site avec des photos plus récentes à l’article 20ème siècle. Si de votre côté, vous possédez des cartes postales « reproductibles » ou des documents sur Pussay (photos de classe, de conscrits, etc.), n’hésitez pas à nous en faire part, nous les publierons avec plaisir.
Cordialement
Bonjour,
Je suis une descendante de la famille SÉJOURNÉ-BELZACQ. J’ai aussi des BERTRAND en sosa
Je possède une carte postale de l’Allée des Tilleuls , celle qui est en plusieurs exemplaires sur votre site.La mienne date de février 1908, avec un timbre vert de 5c en haut à gauche, collé la tête en bas.Je l’ai achetée chez un vendeur de cartes postales, il y a un certain temps!:o) Des années! Je l’avais scannée et envoyée au Corpus Étampois…
Je possède le livre d’Anne-Marie FIRON et je le consulte souvent, j’y trouve des ancêtres.
Dommage que les photos de mariages ne soient pas identifiées.
Je ne connais pas du tout cette région, c’est en cherchant la famille de mon grand-père paternel ,assisté de la ville de Paris que je suis arrivée à Pussay, via
Joséphine Clara SÉJOURNÉ ,née à Paris en 1842, fille de Charles François Félix SÉJOURNÉ et d’une demoiselle BOULAY du Mans, couple marié à Paris.
Je cousine avec tout Pussay ou presque!:o)
Bien cordialement
Annie SACCO du 03
Bonjour,
Merci pour les deux commentaires laissés sur notre site. Nous reprenons contact directement avec vous pour vous répondre
Cordialement
Anne-Marie et Jean-Luc Firon